Heureux les coeurs purs...

N’en doutez pas un instant : ce numéro de Famille d’Abord revêt un caractère exceptionnel, tant nous l’avons spécialement conçu pour la sauvegarde des âmes. Vous l’avez compris en couverture, le dossier qui s’y trouve traite de l’éducation à la pureté. Or, s’atteler à cette tâche délicate, comporte des risques évidents. Pourquoi ?

D’abord parce que parler de la pureté, c’est nécessairement vouloir la mort de son contraire. Il s’agit ici de s’attaquer directement, frontalement, au démon. Ayons en bien conscience : ce combat est forcément dangereux pour celui qui le mène, car l’animal n’aime pas qu’on lui oppose notre autorité, nos volontés, nos intelligences, ni même nos sensibilités. Vous aurez, au passage, reconnu les thèmes des dossiers précédents… Tout sauf un hasard, évidemment.

Ensuite, parce que le monde fait obstacle à la pureté et que nous allons donc, encore, nous singulariser. Peut-être passer pour des lanceurs d’alerte excessifs. Ne nous leurrons pas : ce n’est pas facile d’être toujours « à la marge » du monde. Pas facile, pas simple et souvent lassant. Il y faut l’obstination des saints. Mais ne sommes-nous pas appelés à le devenir ?

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L'Action Familiale et Scolaire (AFS)

Une oeuvre de plus de 40 ans aujourd'hui partenaire du MCF

Association de laïcs, l'AFS diffuse, dans le sillage de ce que fit la Cité Catholique, les principes de la doctrine de l'Eglise en matière politique et sociale et en promeut l'application. Religion, famille, éducation, histoire, politique sont l'objet d'études brèves, au service des familles, parents et enfants. Une revue et des brochures thématiques en sont les supports. De plus, conférences et stages de formation sont organisés à la demande.

 

Adresse : AFS - BP 80833 - 75828 Paris Cedex 17

Tél. : 01.46.22.33.32

Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Site internet : https://www.afs.ovh/

  

In Memoriam - Jean de Viguerie

Avec l'aimable autorisation de l'Action Familiale et Scolaire, nous mettons en accès libre l'article à la mémoire de Jean de Viguerie publié dans le numéro 267 de la revue (février 2020).

 

Vous pouvez télécharger l'intégralité de ce N°267 sur l'espace adhérent du site en suivant ce lien.

 

 

 

 

L’esprit familial au sein des cercles

Monseigneur Henri Delassus1 démontre magistralement que les lois qui régissent la famille, les vertus qui la conservent et la développent, sont les mêmes qui permettent de générer ou régénérer toute société, les corps intermédiaires et la société politique. Dès lors, il n’est pas étonnant que ces trois grandes lois sociales, autorité, hiérarchie et union, instituées dès la Genèse puis confirmées et sanctifiées par le Nouveau Testament, soient combattues inlassablement par l’esprit révolutionnaire. La liberté prônée par sa devise refuse en effet toute autorité venant de Dieu, l’égalité toute hiérarchie naturelle ; quant à cette fraternité sans père, qu’est-elle sinon le masque de l’individualisme ou d’une complicité partisane ?

L’autorité, instituée pour le bien commun, s’exerce non par intérêt ou cupidité mais en esprit de sacrifice. La hiérarchie découle de la diversité naturelle des dons et des situations qui fait que chacun, à sa place, contribue dans l’ordre au bien commun. L’union des cœurs enfin, est le ciment qui fait la force, dans un esprit de bienveillance qui relève de la charité, tempère l’autorité et renforce l’obéissance. Cultivons donc cet esprit familial régénérateur non seulement dans nos familles, par où il faut bien sûr commencer, mais aussi dans notre environnement social et professionnel, dans nos paroisses, nos écoles et nos cercles, lesquels constituent localement des familles de familles !

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Ames sans cibles s’abstenir

La vie est faite d’objectifs. Qu’ils nous soient assignés ou qu’on se les fixe, tous recouvrent normalement cette exigence de la loi divine, née de notre condition humaine : accomplir son devoir d’état.

Ce sera bien entendu le thème central développé au cours de notre prochain congrès dans une ambiance nécessairement studieuse. Aussi, pour peu qu’on soit convaincu de la nécessité de se conformer aux attentes de Dieu, pour peu que ces objectifs, ces cibles, frappent à la porte de nos cœurs et de nos intelligences, aurons-nous la joie de nous y retrouver, toujours plus nombreux, plus enthousiastes et plus amicaux.

Voilà aussi pourquoi, après avoir évoqué dans des numéros précédents l’éducation de la volonté et celle de l’intelligence, nous attachons-nous aujourd’hui à ouvrir le chapitre de l’éducation de la sensibilité. Car rien ne se fait sans cœur : c’est ce qui donne à la volonté et à l’esprit leur cadre et leur carburant. Dans la seule sensibilité se trouvent les passions : celles-ci doivent être dominées par l’intelligence et la volonté et mises ainsi au service du bien. Alors, dans l’âme, naissent les vertus.

Or cet aspect central de l’éducation est trop souvent laissé pour compte, voire méprisé, écrasé parfois, surtout quand il s’agit des garçons. Erreur fatale : aujourd’hui où nos sens sont l’objet d’une sur-sollicitation quotidienne, ne pas les éduquer relève de l’inconscience totale. Même les découvertes récentes des neurosciences viennent en appui de cette évidence, notre docteur nous en dit quelques mots.

C’est également dans cet esprit que nous ne voulons pas, que nous ne pouvons simplement pas rester en dehors du combat pour les vocations : Dieu appelle et les familles catholiques sont directement concernées. Mon garçon, as-tu du cœur ? Tout autre que mon père l’éprouverait sur l’heure : Rodrigue est-il mort ? Ou bien les familles n’élèvent-elles plus de Rodrigue ? La question est posée.

En définitive et comme toujours, tout est bien une question d’éducation, de formation et d’équilibre. C’est la raison pour laquelle, outre les sujets sérieux que nous venons de brosser, vous retrouverez aussi dans ce numéro matière à divertissement, lecture et contemplation du baroque espagnol. Mais également mention de l’édifiante réalisation de l’un de nos Cercles (on attend les vôtres pour en parler, n’hésitez pas !) : espérant satisfaire ainsi tous vos appétits !

Rendez-vous nous est donc donné au congrès 2019 : nos intelligences, nos volontés et nos cœurs doivent y conduire nos familles catholiques. Et celles de nos amis ?

Ames sensibles, bienvenue !

Pas de Cité sans ténacité

Chers lecteurs,

Après l’habituelle pause estivale, votre journal revient vers vous plein d’entrain et de volonté farouche.

L’entrain, parce que l’Espérance qui l’inspire et le nourrit est une vertu profondément catholique et familiale et qu’elle nous conduit toujours à faire confiance aux vues divines, bien supérieures aux nôtres. De cet entrain, naît notre volonté : celle d’avancer sur le chemin de la sainteté, conduits par l’Espérance. C’est un cercle vertueux.

Dans ce nouveau numéro, notre volonté catholique et familiale tente de nous prémunir des lois scélérates que nous avons à subir et à combattre. A cet effet, sous le regard douloureux de Vincent Lambert, nous nous sommes attaché l’expertise d’un avocat qui vous explique comment prévoir des situations aussi délicates : n’hésitons pas un instant. Que ce soit pour la rédaction de directives anticipées qui prémunissent des possibles accidents de la vie ou du don d’organes, la loi de l’Eglise passe avant tout. Il est de la responsabilité de chacun d’entre nous de tenter de la faire respecter.

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Famille d’abord : qu’est-ce à dire ?

Ce mot d’ordre du père Charmot1 a été choisi en 2005 pour titre de la Lettre du Mouvement Catholique des Familles. Une objection surgit spontanément quant à son opposition apparente à la formule bien connue de Charles Maurras : « Politique d’abord » ! Poussant plus loin le raisonnement, un lecteur suggère amicalement que cette formule serait en contradiction avec la philosophie thomiste, notamment le principe de totalité qui pose que la partie est ordonnée au tout : qu’en conséquence la famille est pour la société et non la société pour la famille. Le pape Pie XI2 opérant les distinctions nécessaires a résolu cette question en précisant très clairement les rapports entre famille et société civile :

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Intelligence : des principes à l'engagement !

L’intelligence est, selon saint Thomas, l’une des parties de la prudence, vertu cardinale de l’action, sens qu’il distingue de la faculté intellectuelle comme aussi du don du Saint Esprit. L’intelligence ainsi comprise assure l’interface entre les principes qui découlent de la loi naturelle et de la Révélation, la réalité de notre état et de notre environnement, les acquis de l’expérience, et la finalité de nos actes. L’intelligence qui s’évertue à manier des concepts, sans rapport avec ces éléments extérieurs à elle-même, tourne à l’intellectualisme ; selon qu’elle s’affranchit de l’un ou de l’autre, elle se trouve dévoyée, inconsidérée ou dépravée.

On use trop son intelligence à vouloir juger de tout sans nécessité ni souvent aptitude ; alors que le jugement de chacun devrait porter en premier lieu sur ce qu’il convient de faire dans la situation où il se trouve, pour accomplir ce dont il est responsable et travailler au bien commun autant qu’il dépend de lui. En vue d’entreprendre telle action qui paraît opportune, l’intelligence évalue quelle doctrine la sous-tend, quel chef la conduit, quels objectifs sont poursuivis, quelles méthodes employées, quelles conséquences prévisibles. Une fois l’action engagée, l’intelligence veille à la maintenir dans le cadre ainsi défini.

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