Editorial FDA 56

Vous étiez plus nombreux que jamais à notre congrès « Martinerie 2024 » dédié à la transmission de la culture. Remercions les organisateurs, les prêtres et les religieuses et les nombreux bénévoles qui se sont dévoués à l’organisation de cet événement majeur dans la vie du MCF. Accueillir près de 800 personnes dont 360 enfants pendant trois jours représente un travail considérable : bravo à eux !

Ce numéro de rentrée est donc l’occasion de se remémorer – ou de découvrir pour ceux qui n’ont pu venir - les conférences de haut niveau qui se sont succédés pendant ces trois magnifiques journées, ainsi que les associations dynamiques présentées dans notre rubrique Vu de France. On prête à Churchill cette réplique : « Pourquoi nous battons-nous ? » à ceux qui lui suggéraient de couper les crédits dédiés à la culture pendant la seconde guerre mondiale. Ce pourrait être aussi notre mot d’ordre. Nous nous battons pour transmettre la culture française à nos enfants et leur inculquer cet amour du beau, du vrai et du bien contre vents et marées, en l’occurrence les déconstructeurs et « wokistes » de tout poil, barbotant dans la vulgarité comme des crocodiles dans le marigot.

Qu’il nous soit donc permis de faire quatre suggestions en cette rentrée :

  • La première est d’adhérer ou de renouveler son adhésion. C’est notamment grâce à celle-ci que vous bénéficiez d’une revue gratuite et de prix raisonnables sur les différentes activités du Mouvement. Vous pouvez le faire en ligne ici : https://www.m-c-familles.fr/adhesion ;
  • La deuxième est de participer à un cercle de familles MCF pour créer et consolider ces liens essentiels à la survie de nos familles. Si vous ne savez pas comment faire, prenez contact par mail à l’adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ;
  • La troisième est de faire connaître notre oeuvre et trouver de généreux donateurs pour soutenir
    les familles ayant fait le choix d’une éducation authentiquement catholique. Parmi ces familles, celles qui ont un enfant handicapé ont des besoins spécifiques comme la prise en charge d’un assistant ou une assistante d’enfant en situation de handicap. Le don est possible en ligne : https://www.m-c-familles.fr/faire-un-don/particulier ;
  • La quatrième est de prendre une résolution concrète pour défendre et transmettre notre culture chrétienne là où la Providence nous a placés. Ce sera notre réponse à l’ignoble cérémonie
    d’ouverture des J.O. de Paris 2024. Les moyens d’action sont variés : organiser un événement, soutenir ou créer une association oeuvrant pour la restauration du patrimoine chrétien, etc. À chacun de voir ce qu’il peut faire en fonction de son temps et de ses moyens.

Bonne lecture, et bonne rentrée !

Culture ou divertissement

Nous n’avons jamais eu autant de temps libre1, mais qu’en faisons-nous ? Dans son ouvrage La tyrannie du divertissement, Olivier Babeau souligne que « le loisir des Anciens se cultivait dans l’ouverture aux autres et oeuvrait à la construction de soi. Le divertissement recherche le plaisir immédiat, n’apprend rien ou presque, recherche le moindre effort »2.

Si le divertissement s’avère parfois bienvenu, il ne devrait nullement constituer l’essentiel de notre temps libre. Il est impératif de consacrer nos loisirs en priorité à l’épanouissement de la personne humaine et,
en premier lieu, à l’éducation de nos enfants. Pourtant, cela devient un véritable défi. En effet, l’invasion des écrans confisque notre temps, tandis que les nouvelles technologies envoûtent trop facilement nos
adolescents.
 

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Editorial FDA 55

Chers lecteurs,

«Économie de guerre», «réarmement démographique», «choc d’autorité», les coups de menton et
les déclarations martiales du Gouvernement français viennent, comme les vagues dans la tempête, se
fracasser sur les rochers du réel : dette abyssale, chute vertigineuse de la démographie, insécurité permanente, y compris dans les écoles.

En réalité, une partie notable de la population, la classe moyenne composée d’artisans, d’employés, de
patrons de PME, globalement méprisée par les « élites » est effectivement en économie de guerre pour
survivre dans un contexte d’inflation, de hausse du coût de l’énergie et de charges fiscales. Les familles
nombreuses, acteur principal du réarmement démographique, sont aussi en économie de guerre permanente pour non seulement faire vivre dignement leur famille, mais encore leur procurer une éducation authentiquement catholique. Nos écoles sont confrontées à ce soi-disant choc d’autorité de la part d’un ministère qui, incapable de restaurer l’autorité dans ses établissements, trouve dans le harcèlement des écoles hors-contrat une diversion pour masquer son incapacité.

Plus que jamais, nous avons besoin de faire face !

Faire face par la prière : c’est l’objet de la création d’un réseau des membres priants. Ce réseau
est devenu une absolue nécessité pour soutenir «par une charité enthousiaste et contagieuse» les
oeuvres et le développement croissant du Mouvement. La lecture de ce numéro doit donc commencer
par la fin si l’on veut connaître sans attendre les motivations spirituelles et les modalités pratiques de
ce réseau placé sous le patronage de Notre-Dame de Pontmain et organisé par notre aumônier, l’abbé
Alain Lorans et par François Legrier, ancien président du MCF.

Faire face par l’entraide et la formation : c’est l’objet de nos cercles, des sessions de fiancés, du
congrès et bien sûr de Famille d’abord. Et parce que «l’argent est le nerf de la guerre», il nous a
semblé judicieux de consacrer un dossier à «l’économie familiale». Sans perdre de vue que l’usage des
biens temporels n’est jamais qu’un moyen et non une fin en soi, il importe néanmoins de faire preuve de
bon sens et pourquoi pas d’habileté, dans la gestion du budget familial. Merci aux nombreux contributeurs
qui ont bien voulu partager leur expérience sur ce sujet important. Remercions également Ludovine
de la Rochère pour son témoignage et son engagement en faveur de la famille ainsi que l’abbé Patrick
de la Rocque qui nous apporte un éclairage très pertinent sur la «théologie du corps» et son lien avec
la philosophie personnaliste qui place l’épanouissement de la personne comme finalité première de la
vie conjugale. De cette philosophie découle bon nombre d’errements actuels sur le mariage, la famille
et la société…

L’entraide : nos enfants handicapés ont besoin de votre soutien. Cette année, six enfants ont pu
être scolarisés dans une école catholique et bénéficier de l’accompagnement d’une assistante d’enfant
en situation de handicap (AESH) ; ils devraient être une dizaine en septembre. Lisez donc avec attention
le témoignage de Véronique Toussaint pour saisir toute l’importance de cet accompagnement, et
aidez-nous très concrètement à le financer en faisant un don en ligne sur https://www.entraide-handicap.
m-c-familles.fr. Merci pour eux.

Bonne lecture !

Lire, un acte de résistance !

Dans son ouvrage d’anticipation paru en 1953, Fahrenheit 451 1, Ray Bradbury décrit une société où les pompiers sont chargés de brûler les livres. Aujourd’hui, « on ne brûle pas encore les livres mais on les étouffe sous le silence, la censure...» 2, en commençant par ceux qui ne correspondent pas à la doxa mondialiste. La polémique actuelle sur le parrainage par Sylvain Tesson du Printemps des poètes ou l’appel du dernier Forum de Davos à une censure de ce qui est considéré comme de la désinformation sont, à ce titre, révélateurs.

De fait l’idéologie progressiste, à l’instar des totalitarismes d’autrefois, tolère difficilement la pensée indépendante, la réflexion autonome et libre. Elle s’accommode au contraire d’un abêtissement généralisé par le biais des écrans sous toutes leurs formes qui envahissent notre quotidien, captent notre attention et subjuguent nos esprits.

Lire devient un acte de résistance parce que cela nous préserve de la pensée unique, en alimentant notre réflexion et en développant notre esprit critique. La lecture de bons livres constitue véritablement une nourriture de l’âme et fait grandir l’homme intérieur.

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Transmettre la culture

On demanda un jour à Churchill d’amputer le budget de la culture au profit de celui de l’armée. Il répondit : «Alors, pour quoi se battre ?» Cette boutade cache une vérité : la mission de défense des frontières, bien que noble en soi, reste au service de valeurs plus hautes qui sont comme l’âme de ce pays.

Plus profondément, la culture est «le passage nécessaire par où s’accomplit notre personnalité. Elle n’augmente pas ce que nous avons mais ce que nous sommes. Et en cela, elle n’est pas accessoire mais essentielle»1.

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Editorial FDA 54

Le 16 janvier dernier, le président de la République a évoqué la baisse de la natalité et la nécessité d’un «réarmement démographique». On attendait une mise à l’honneur des familles nombreuses,la remise en place des allocations familiales sans condition de ressources, la création d’un véritable ministère de la Famille. Las ! Il a été question de congé parental et de lutte contre l’infertilité qui est certes un vrai sujet, douloureux pour les couples concernés, mais qui n’est sans doute pas la cause première de la baisse de la natalité en France.

Mais qu’en est-il chez nos voisins ? À ce sujet, il nous a semblé intéressant de vous proposer un éclairage sur la politique familiale très dynamique menée par la Hongrie et la vision portée par le gouvernement de Giorgia Meloni en Italie. Cela donne une idée du chemin difficile à parcourir pour faire évoluer les mentalités. Qu’on en juge : il a fallu 10 ans à la Hongrie pour remonter son taux de fécondité de 1,25 à 1,59 enfant par femme. Si ce chiffre de 1,59 reste très inférieur au seuil de renouvellement des générations (2,1), au moins une dynamique positive a été créée qui devrait porter des fruits dans les dix
prochaines années.

En réalité, le réarmement doit d’abord être intellectuel, spirituel, culturel, éducatif, en un mot civilisationnel. Tout l’or du monde ne changera pas une mentalité contraceptive et tournée vers la recherche du bien-être matériel, en don de soi et accueil de la vie. Dans ce réarmement, la lecture – de vrais et de bons livres – tient une place de choix.

Lire est devenu un acte de résistance à l’industrie du divertissement numérique qui cherche à accaparer nos âmes, nos cerveaux et ceux de nos enfants. Transmettre le goût de lire à nos enfants est vital si nous ne voulons pas les voir se transformer en zombies, plongés dans un monde virtuel et incapable de comprendre le réel. Outre un aperçu du livre de Michel Desmurget, Faites-les lire – Pour en finir avec le crétin digital, qui revient sur les dégâts provoqués par l’invasion numérique dans nos vies et les bienfaits
intrinsèques de la lecture sur le développement des enfants, vous trouverez dans ce dossier conseils et témoignages pour développer et encourager la lecture. Lire avec ses enfants, participer à un cercle de lecture, s’abonner à une revue de confiance telle que Plaisir de Lire, capable de vous conseiller sur vos choix, autant de moyens à votre disposition pour lire et encourager à la lecture.

Culture et formation : outre un portrait de ce grand éducateur que fut André Charlier, vous trouverez, en exclusivité pour les lecteurs de Famille d’abord, une méditation sur le rôle du père de famille de l’écrivain catholique Michael O’Brien, écrite à partir de sa propre et douloureuse expérience. Chaque père de famille, à un moment ou à un autre, que ce soit par la maladie, le chômage ou toute autre épreuve, fait l’expérience de son « apparente inutilité » et connaît ce moment de doutes et de vertige où le sentiment de ne plus maîtriser grand-chose devient insoutenable sauf à s’abandonner en Celui qui peut tout.

Bonne lecture !

Nos familles sont des lueurs d'espoir

Durant ce dernier trimestre, les médias se sont fait l’écho de la chute des naissances en France : 723 000 en 2022, le chiffre le plus bas depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale ! L’indice de fécondité a chuté pour atteindre 1,8 enfant par femme. Parallèlement, est atteint le triste record des avortements: 234 300 bébés tués l’an passé dans le sein de leur mère !

Progressivement émerge, au sein de notre société, une pseudo-culture d’un monde sans enfants. De plus en plus de femmes, soi-disant libérées, refusent de polluer la planète en mettant au monde des enfants. Tout cela constitue un véritable mépris de la maternité et un mépris encore plus grand pour toutes celles qui désireraient des enfants et ne peuvent malheureusement en avoir.

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