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Vu de France

La culture de mort n’a pas de limites

En ce lundi 4 mars 2024, la France est devenue ainsi le premier pays au monde à faire entrer le droit à avorter dans sa Constitution. Un bien funeste palmarès remporté avec la complicité d’une écrasante majorité de parlementaires réunis en Congrès à Versailles. En vain, une poignée d’entre eux aura tenté de s’y opposer. Que leur indépendance et liberté d’esprit soient ici saluées et encouragées car, plus que jamais, nous avons besoin d’élus courageux capables de battre en brèche le conformisme ambiant pour faire reculer l’idéologie mortifère qui progresse. En effet, le combat n’est hélas pas terminé : à peine la page IVG s’est-elle refermée que l’euthanasie s’invite dans l’actualité législative.

Inscription de l’avortement dans la Constitution : quelques résistants

Les 72 parlementaires (sur les 780 que comptent l’Assemblée nationale et le Sénat), qui se sont clairement prononcés contre la proposition de l’inscription de l’avortement dans la Constitution, l’ont fait pour des raisons variées. Si certains ont le respect de la vie chevillé au corps, d’autres craignaient – à juste titre – les conséquences prévisibles d’un texte qui supprimera le peu de liberté qu’il reste aux professions médicales pour refuser de tuer, et aux défenseurs de la vie pour s’exprimer. Fait notable, la bataille a largement transcendé les limites convenues des partis politiques.

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Défense de la famille : mobilisation générale

Dans ce numéro de Famille d’Abord, nous faisons un tour d’horizon des multiples initiatives en faveur des familles, qu’elles émanent de la société civile ou des responsables politiques, ainsi que des décisions gouvernementales comme le plan de lutte contre le harcèlement en milieu scolaire. Une chose est sûre, toutes les strates de la société, élus et responsables politiques, syndicats, mouvements et associations montent au créneau pour défendre la famille dans l’intérêt de la nation. À nous d’y participer chacun selon son charisme et sa position.

Sept propositions de loi déposées à l’Assemblée nationale pour relancer la natalité

Plus qu’une nécessité, c’est une urgence vitale ! Les chiffres sont catastrophiques : depuis 2011 le nombre de naissances ne cesse de reculer, atteignant son plus bas niveau depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Selon l’INSEE, 723 000 bébés sont nés en 2022. C’est 19 000 de moins que l’année précédente.

Conscients de cette crise majeure de la démographie française et prenant acte de ce que les Français souhaitent dans la réalité avoir plus d’enfants, des députés d’horizons divers (du LR au RN, en passant par l’UDI) ont récemment déposé sept propositions de loi sur le bureau de l’Assemblée nationale.

Les mesures proposées sont concrètes et variées : retour à l’universalité des allocations familiales, prolongation et réforme du congé parental, mesures fiscales incitatives, amélioration de l’offre des modes de garde et de la Prestation de l’Accueil du jeune enfant (PAJ)…

Pour sa part, le RN, souhaite « faire de l’année 2024 une année dédiée à la relance de la natalité française ». À suivre…

Cinquième sommet international sur la démographie à Budapest

L’effondrement démographique ne concerne pas que la France ; c’est toute l’Europe qui est touchée.

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Une superbe crèche vivante à Nantes et en Vendée !

Depuis plusieurs années, des familles de la région nantaise offrent au public une grande crèche vivante rassemblant environ 250 acteurs costumés faisant revivre aux spectateurs la nuit de la Nativité.

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Présentation : Un peintre provençal termine un tableau représentant un ange, et destiné à prendre place dans la petite église de son village de Manosque. Il est debout, pinceau à la main, face à son chevalet lorsqu’il reçoit une lettre du Vatican l’invitant à participer à un concours pour réaliser un tableau de la Nativité qui viendra embellir la basilique Saint-Pierre. Paralysé à l’idée de concourir avec des peintres renommés, il s’adresse à l’ange de son tableau qui, soudain, prend vie…

Deux représentations ont eu lieu cette année : le samedi 16 décembre, cours Saint Pierre, dans le centre-ville de Nantes, devant près de 1000 spectateurs. Le lendemain, dimanche 17 décembre, au logis de la Chabotterie en Vendée, devant plus de 1500 spectateurs.

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Un spectacle qui s’embellit d’année en année pour contribuer à propager du mieux possible le message de Noël.

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Le MCF encourage cette heureuse entreprise, et invite ceux qui le souhaitent à soutenir l’association Patrimoines Vivants qui organise cette crèche vivante chaque année.

Pour visiter le site de la Crèche Vivante : www.crechevivante44.com

L’âme française se réveille : la preuve par Henri

La France de ces derniers mois n’est pas belle à voir : émeutes, pillages, incendies, attaques au couteau et agressions en tout genre semblent inéluctablement rythmer notre quotidien. Et subitement, alors que nous allions nous résoudre à considérer notre jeunesse comme uniformément mobilisée par la cause climatique, assoiffée de baskets Nike ou empressée de tout casser pour se venger d’une société qui lui a tout donné, survient Henri et son geste héroïque pour stopper le tueur d’Annecy.Henri

«On est capable de tout lorsqu’on se nourrit de grand et de beau», «Je n’ai eu qu’un seul réflexe, me mettre à prier», «Je suis catholique pratiquant, je crois vraiment qu’il faut s’en remettre à quelque chose qui nous dépasse un peu, à la Providence» témoigne-t-il, sans complexe auprès des journalistes dans les heures qui ont suivi. Des paroles qui tranchent, nous réconfortent et nourrit l’espoir : l’âme française et l’attrait pour la grandeur subsistent encore. Mais pas à n’importe quel prix.

Pas n’importe où non plus. N’en déplaise à Pap Ndiaye, et avis à notre nouveau ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, ce n’est pas sur les bancs de l’école républicaine tellement empressée de chasser les figures des héros et des saints pour faire place nette à la diversité, la repentance et la déconstruction avec les désastres que l’on sait, qu’Henri a grandi. Issu d’une famille traditionnelle, forgé chez les scouts d’Europe, le «héros au sac à dos» a été scolarisé dès sa plus tendre enfance dans une école catholique «hors contrat». Le type même d’établissements bridés, contrôlés et constamment humiliés par un État qui les soupçonne de nourrir en leur sein des «foyers de séparatisme». Depuis la loi d’août 2021 confortant le respect des principes de la République voulue par Emmanuel Macron, c’est un festival. Au mois de juin 2023, la Fondation pour l’école recensait les expériences malheureuses des directeurs d’établissements hors contrat soumis à des inspections qui «se sont multipliées ces derniers mois» : arrivées surprises «par des portes dérobées d’inspecteurs en surnombre (10 pour une école de 90 élèves, par exemple)»,  «fouille de cartables» et de casiers  et questions intrusives dépassant largement le périmètre scolaire : «Avez-vous des problèmes familiaux ?», «Parlez-vous de sexualité à la maison ?», «En parlez-vous beaucoup ?», «Supportez-vous l’uniforme ?», «Cela ne vous dérange-t-il pas de ne jamais changer d’aspect ?», «Avez-vous accès à Internet à la maison ?», «En avez-vous assez d’être cloîtré toute la journée sans votre téléphone ?».

Lors des épreuves du bac, les candidats issus de ces écoles ont été, cette année encore, particulièrement discriminés : contraints depuis la réforme à passer au moins 15 épreuves dans des lieux souvent éloignés de leur lycée (contre 6 épreuves pour leurs camarades du public et du privé sous contrôle continu), certains ont été particulièrement malmenés par des conditions de passage d’examens injustes et éprouvantes : «élèves passant des oraux tous en même temps dans une salle commune ; bruits très forts d’enfants pendant leur récréation troublant la concentration des candidats ; absence d’horloge dans certaines salles d’examen ; accès refusé aux cartables des candidats entre deux épreuves alors qu’ils disposaient d’une heure pour réviser entre celles-ci» rapporte la FPEEI (fédération de parents d’élèves des écoles indépendantes).

Et pourtant… Les images d’émeutes, de manifestations de cette jeunesse d’ultra-gauche décidée à en découdre parlent d’elles-mêmes : comment imaginer reconstruire une société en se passant d’autres Henri, de leurs familles pour les éduquer et de leurs écoles pour leur enseigner respect du bien commun, protection du faible et amour de la France qui font si cruellement défaut ? De quoi revoir largement la copie du gouvernement, inéluctablement hors sujet. On peut toujours rêver. 

Entretien avec J. F. Poisson

Jean-Frédéric Poisson est ancien député et président du mouvement VIA (la voie du peuple). Adversaire farouche de la légalisation de l’euthanasie qu’il a déjà eue à combattre à l’Assemblée nationale, il publie un ouvrage très instructif aux éditions Mame Soins palliatifs, la vraie alternative à l’euthanasie, plaidoyer pour une alternative à «l’introduction du droit de tuer». C’est avec grand plaisir que nous l’accueillons dans ce numéro de Famille d’abord.

Qu’est-ce que les soins palliatifs ? Y trouve-t-on la voie médiane entre acharnement thérapeutique et euthanasie ? En quoi le développement de ces unités pourrait-il constituer une véritable alternative à l’euthanasie ?

Pour commencer, il est nécessaire de rappeler que les soins palliatifs font partie des droits des patients. La Société française d’Accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) propose une définition de cette pratique : «Les soins palliatifs sont des soins actifs délivrés dans une approche globale de la personne atteinte d’une maladie grave, évolutive ou terminale. L’objectif des soins palliatifs est de soulager les douleurs physiques et les autres symptômes, et de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle

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