Editorial FDA 50

Chers amis,

Le projet de loi sur la réforme des retraites et les oppositions qu’il rencontre occupe une large part de la scène médiatique. C’est un sujet important, certes, mais il y en a un autre encore plus critique qui reste dans l’indifférence générale, c’est la chute inexorable de la fécondité. Avec 723 000 bébés nés en France en 2022, le nombre de naissances atteint un point bas historique. La mise à mal de la politique familiale par les gouvernements successifs en porte une large responsabilité. L’avortement en revanche se porte bien avec plus de 220 000 par an. Manifestement, c’est insuffisant ! L’I.V.G. serait même en danger… Les lois se succèdent donc pour en faciliter toujours plus l’accès, au point de vouloir inscrire ce «droit» dans la Constitution. Pas de quoi émouvoir la Conférence des évêques de France dont le site officiel titre : «Élargis l’espace de ta tente», avec une tente de Bédouins au milieu du Sahara. Dans ses vœux adressés au ministre de l’Intérieur et des cultes, le 16 janvier dernier, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de ladite Conférence, s’il évoque en passant l’inquiétude que suscite le «débat sur la fin de vie», n’a pas un mot au sujet de la loi visant à faire de l’I.V.G. un droit fondamental inscrit dans la Constitution.

«Deviens ce que tu es», tel est le thème de notre prochain congrès des familles qui aura lieu les 7, 8 et 9 juillet prochains. Pour s’y préparer, Famille d’abord vous propose un dossier sur l’éducation dédié à la construction d’une personnalité équilibrée. Non pas une personnalité consensuelle et mondaine mais une personnalité ayant du caractère, agissant avec conviction, capable d’assumer des responsabilités, de résister aux épreuves, de garder le goût de la vie sans céder à la tentation du repli sur soi. «Deviens ce que tu es», c’est aussi le titre de l’ouvrage de Marcel et Marie de Corte, consacré à leur fils Léon mort à l’âge de 18 ans dont nous donnons à lire l’émouvante introduction à la fin de ce dossier. Éduquer1, c’est déjà prendre l’enfant comme il est, et le bon sens nous dit qu’une méthode qui ne tient aucun compte de la psychologie de l’enfant porte nécessairement à faux. Il y a donc toute une mesure de l’autorité à trouver entre l’excès de l’autoritarisme et le défaut du laxisme.

L’éducation est bien un art ! Le plus difficile de tous. Un art rendu encore plus difficile pour les enfants handicapés et leurs familles, c’est la raison pour laquelle le MCF lance une campagne de dons pour financer des accompagnants d’enfants en situation de handicap dans les écoles catholiques indépendantes. La quatrième de couverture vous donne toutes les informations nécessaires. Nous vous remercions de votre générosité.

Bonne lecture !

1. Les propos qui suivent sont empruntés au père Charmot, auteur d’Ésquisse d’une pédagogie familiale, chapitre XIV, La mesure de l’autorité.