Des arguments d'autorité

Prétendre qu’aujourd’hui, sous la pression du monde, il est devenu impossible d’exercer l’autorité au sens catholique de ce terme, est un lieu commun dont la dernière université d’été de la FSSPX a justement dénoncé les limites, dans l’un de ses ateliers consacrés au service de la Chrétienté.

Pour autant, il est vrai que la chose n’est pas simple, rendue d’autant plus complexe que les principaux systèmes de société en place semblent s’être fixé pour objectif d’en nier les principes fondamentaux. Cette véritable révolution qui a consacré depuis longtemps les divorces entre l’Eglise et la société civile, entre les modes de gouvernement et les familles, entre les familles elles-mêmes et, jusque dans leur sein, entre les générations qui les composent, n’est plus à démontrer. Mais faut-il s’y résoudre ? Certainement pas : l’autorité nous vient d’abord de Dieu et, à ce titre, nous appartient. C’est à nous de faire la démonstration quotidienne que le catholique est nécessairement un homme d’autorité. Ou, à défaut, de démission et de renoncement : il n’y a pas d’autre alternative en ce domaine.

C’est pourquoi il a semblé utile, fondamental, et même urgent, d’y consacrer une place centrale dans ce présent numéro. Nous allons tenter, en peu de place il est vrai et donc incomplètement, d’en poser les bases littérales et concrètes à la fois, pour démontrer comment l’autorité bien comprise doit être défendue et exercée. En catholiques et sur toute l’étendue du spectre sociétal : du père de famille jusqu‘au responsable politique local, en passant par le directeur spirituel, le professeur d’école, le chef d’entreprise ou encore le personnel soignant. Tout est nôtre !

Un autre sujet nous préoccupe : l’évolution prévisible des lois de bioéthique. Nous y avons consacré deux articles : combatifs !

Et puis, comme promis, en complément de vos chroniques habituelles nous ouvrons aujourd’hui le chantier de deux nouveautés : la rubrique « Santé & Bien-être », voulue sous un angle familial, pratique et de conseil, puis celle de la critique d’art qui s’inscrit dans la ligne logique des conclusions du dernier congrès.

Mars 2018