Edito juin 2017

« Des études qui n’ont pas éveillé le sens de l’admiration sont des études manquées » disait André Charlier. Le fait est que celui qui fut directeur de l’école des Roches pendant plus de vingt ans1 n’aura de cesse d’inculquer le goût du beau à ses élèves, faisant dire à Antoine de Lévis-Mirepoix, ancien élève : « Que ne m’a t-il appris ? Il m’a ouvert à la musique, au théâtre, à toute une part de la littérature, à la poésie. A la réflexion, au discernement, à l’effort. A la beauté, à la foi. »

Parce que nous avons la foi, nous ne pouvons pas vivre sans beauté et c’est la raison pour laquelle, comme un avant-goût de notre congrès consacré cette année à la culture, ce numéro de Famille d’abord vous propose un dossier sur ce sujet : beauté et sainteté ; comment éduquer au beau ? ; l’art et la beauté. Voici des thèmes essentiels qui doivent structurer notre façon d’éduquer aussi bien au sein de la famille qu’à l’école et que vous pourrez approfondir du 7 au 9 juillet prochain à la Martinerie.

En marge d’une actualité guère réjouissante, nous revenons sur la nécessité d’une véritable politique familiale avec une présentation du Livre blanc sur la famille publié par l’association Famille et Libertés. Ce Livre blanc détaille un certain nombre de propositions qui pourront sans doute donner des idées à ceux qui, d’une manière ou d’une autre, sont impliqués dans la défense de la famille. Dans le même registre, nous vous proposons un éclairage sur la politique familiale telle qu’elle se présente aujourd’hui en Russie avec ses espérances mais aussi ses fortes déficiences. Côté romain, notre correspondant revient sur l’entretien du nouveau supérieur général des Jésuites, le Vénézuélien Arturo Sosa Abascal au Giornale del Popolo de Lugano en janvier 2017, entretien révélateur de la façon moderne de comprendre le discernement si cher à saint Ignace.

Pour clôturer cet édito, nous voudrions mettre en exergue le dévouement de ceux qui consacrent tout ou partie de leur temps aux plus faibles et aux plus démunis aussi bien en France qu’à l’étranger avec deux beaux témoignages. Le premier concerne l’ouverture tant attendue du lieu de vie et d’accueil Sainte Jeanne de Valois à la Martinerie. Le deuxième évoque le travail accompli aux Philippines par la mission du docteur Dickès, Rosa Mystica. Ces œuvres n’attendent que votre soutien pour prospérer. Ceux qui hésitent encore sur une destination de voyage cet été, trouveront certainement dans ces lignes de quoi donner du sens à leur soif d’engagement aussi bien près de chez eux qu’à l’autre bout du monde…

Bonnes vacances !

 

1 De 1941 à 1962