Jésus-Christ, roi des nations

detail of the christ child from the madonna delle ombre u l ppvtwo0Jésus-Christ est donc nécessairement le Roi des nations. C’est non seulement un besoin vital pour l’homme, mais c’est surtout un droit naturel de Dieu. A ceux qui en doutent, ou qui le nient, la Bible le crie à toutes les pages : pas un prophète, pas un évangéliste, pas un apôtre n’omet de souligner sa qualité et ses attributions de roi. Jésus est encore au berceau, et déjà les Rois du monde cherchent le Roi des Juifs : « Ubi est qui natus est, rex Judeorum ? » Jésus est à la veille de mourir, Pilate lui demande : « Tu es donc roi ? » « Tu l’as dit », répond Jésus. Et cette réponse est faite avec un tel accent d’autorité que Pilate, passant outre les récriminations du Sanhédrin, consacre la royauté de Jésus par un écrit public et solennel. « Quod scripsi, scripsi. » De même, les derniers mots que Jésus adresse à ses apôtres avant de remonter au ciel, son ultime testament oral, ne sont autres que : « Toute puissance m’a été donnée au ciel et sur la terre. Allez donc et enseignez toutes les nations ». Le cardinal Pie commente ici : « Remarquez que Jésus-Christ ne dit pas tous les hommes, tous les individus, toutes les familles, mais toutes les nations. Il ne dit pas seulement : baptisez les enfants, catéchisez les adultes, mariez les époux, administrez les sacrements, donnez la sépulture religieuse aux morts. Sans doute, la mission qu’il leur confère comprend tout cela, mais elle comprend plus que cela, elle a un caractère public, social, car Jésus-Christ est le roi des peuples et des nations. Et comme Dieu envoyait les anciens prophètes vers les nations et vers leurs chefs pour leur reprocher leurs apostasies et leurs crimes, ainsi le Christ envoie ses apôtres et son sacerdoce vers les peuples, vers les empires, vers les souverains et les législateurs, pour enseigner à tous sa doctrine et sa loi. Leur devoir, comme celui de saint Paul, est de porter le nom de Jésus-Christ devant les nations et les rois, et les fils d’Israël » (III, 514). Jésus, encore, ne nous a enseigné qu’une seule prière. Une seule. En voici les mots : « Vous prierez donc ainsi : Notre Père, qui êtes aux cieux, que Votre nom soit sanctifié, que Votre règne arrive, que Votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » La première et la plus importante des demandes que nous devons adresser à Dieu, c’est bien l’établissement de son règne, « sur la terre comme au Ciel ».

Dans son Epître aux Philippiens, saint Paul insiste : « Il s’est humilié Lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort et jusqu’à la mort de la croix. Or, voilà pourquoi Dieu l’a exalté et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus, tout genou fléchisse au ciel, sur la terre et dans les enfers. »

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