Enracinement culturel
Vivre de notre culture, de notre langue, de nos arts et de nos traditions.
La langue, ciment du peuple
La langue est ce qui unit un peuple en lui permettant de communiquer. Elle lui permet de se comprendre et de s’organiser, mais aussi de s’émouvoir, de s’épancher, de rire, de pleurer, de réfléchir, de philosopher, de s’extasier, de contempler, de prier, de chanter, de construire… en un seul mot elle lui permet de mettre des mots sur la vie et donc de vivre. La langue est le ciment vivant qui unit des individus en un peuple.
La langue est le point de naissance de la culture, elle s’enrichit de cette culture et la culture s’enrichit de la langue en un cercle vertueux. Elle donne à chaque Français les clés pour parler et échanger, pour savoir mettre des mots sur des sentiments, des idées, des principes, des émotions. Elle a nourri nos anciens de sa rigueur enrichissante venue du latin, et leur a donné le brin de folie, venu du grec, pour écrire parmi les plus belles pages de littérature du monde et créer nombre de merveilles au génie qui continue d’enchanter le monde. Pour accéder à la richesse de notre pays, il nous faut la connaître. Elle est une clé ouvrant nos intelligences à la pensée, un code qu’il nous faut manier avec habileté pour pouvoir nous imprégner des abondantes richesses que nous ont léguées nos aïeux, afin de construire la société de demain.
Vous doutez de l’importance de la langue ? Pour vous en convaincre il suffit de regarder à quel point les ennemis de la France ont dévoyé la langue et l’ont réduite à sa plus simple expression, tout juste suffisante à décrypter des messages publicitaires à la télévision ou décoder des bandeaux d’information sur le journal du soir, pour comprendre à quel point la langue est importante. Savoir parler français c’est comprendre nos anciens et se mettre dans leurs traces pour réfléchir et penser le monde, pour nourrir notre prochain des richesses de notre pays, en un seul mot, pour faire rayonner la vérité. Appauvrir la langue, c’est rabougrir la pensée !
Résolutions :
- Lisons pour enrichir notre vocabulaire, apprenons et attachons de l’importance à la grammaire, notamment auprès de nos enfants.
- Écrivons-nous ! Des lettres de fiançailles, des lettres de vœux, des lettres de remerciement, etc. Les lettres restent : une correspondance épistolaire riche est un trésor familial.
- Bannissons de notre langage la plupart des anglicismes, expressions et autres agents pathogènes, venus de l’extérieur ou non, qui appauvrissent la langue.
- N’ayons pas peur de vouvoyer et de nous faire vouvoyer. Le vouvoiement est un pluriel pour s’adresser à un singulier, il nous vient tout droit de la Trinité.
Les arts, fenêtre sur Dieu
Rappelons-nous l’engouement de la contre-culture se pâmant d’admiration devant Jeff Koons ou Anish Kapoor exposés dans la Galerie des Glaces du château de Versailles… Les «connaisseurs» et toute la haute société de ce début de XXIe siècle, allaient contempler le laid pour le qualifier de beau. Cet exemple montre à quel point la destruction de l’art en particulier et du Beau en général est immense. L’entreprise totalitaire à l’œuvre dans nos sociétés a sali le Beau. Plus large que l’art seul, la culture également n’a jamais été aussi pauvre qu’aujourd’hui. Tout est devenu dégoulinant d’émotions factices et d’amusements vulgaires. Tout est désormais circonscrit à l’homme et à ses pulsions : l’horizontal a supprimé le vertical, la transcendance s’est perdue, elle a été remplacée par un nombrilisme nauséabond. Et pourtant, seule la culture donne à l’homme les armes nécessaires pour comprendre le monde et l’homme : en effet, avant de pouvoir rencontrer l’autre, il nous faut d’abord savoir qui nous sommes. Notre culture a la particularité d’avoir une dimension universelle, issue du catholicisme. Elle nous donne le bagage intellectuel pour appréhender le monde dans sa complexité, comme la France a su le faire pendant des siècles. Nation catholique au carrefour de l’Europe, la France a été la reine de la diplomatie, source principale de son antique rayonnement. Ce rayonnement se traduit dans tout ce que l’âme française a produit de beau. L’éducation au Beau est capitale, il faut avoir une vraie humilité face aux œuvres d’art que nous ont léguées nos prédécesseurs. Visiter une cathédrale, admirer un château, contempler une fresque, s’émerveiller devant une peinture, rêver et vibrer en écoutant une symphonie, réciter un poème… toutes ces activités sont vitales pour nos âmes, notamment quand il s’agit d’art sacré. Comme dit Chateaubriand, «L’art est le pressentiment des formes supérieures qui dorment encore dans les choses naturelles», ou encore, «le Beau est la splendeur du Vrai», résume le docteur angélique reprenant les mots de Platon.
Résolutions :
- Lisons régulièrement des œuvres littéraires et allons au théâtre ou au concert. Emmenons nos enfants !
- Visitons un haut-lieu (abbaye, cathédrale, château, etc.) au minimum tous les ans, et prenons le temps d’en saisir la beauté artistique (contemplation).
- Visitons un musée au minimum une fois par an. Il est très riche de discuter en famille devant un tableau de grand-maître.
- Regardons de bons films avec nos enfants et discutons-en avec eux pour développer leur esprit critique.
Les traditions, patrimoine si précieux
Il n’y a qu’à voir l’acharnement idéologique contre la tauromachie pour comprendre à quel point les traditions locales sont vitales. Il n’y a qu’à lire la Libre Pensée éructer sa haine contre les crèches dans l’espace public pour prendre la mesure de l’impact des traditions sur la société. Pourquoi certaines traditions suscitent-elles autant de haine de la part de la bien-pensance ? Tout simplement parce que les traditions locales ne sont pas comme leurs dogmes, elles se construisent comme se vit la vie, sans idéologie, de manière naturelle, génération après génération, sous le souffle bienfaisant de la culture et avec la lumière de la religion.
La France est riche de vingt siècles d’histoire, il y a tant de traditions, de coutumes et de trésors de savoir-faire. Il y a quelque chose d’émouvant à regarder, fascinés, des dentellières dessiner de longues arabesques aux élégantes volutes et aux riches festons avec de simples fils de lin… cela se fait depuis des siècles. Jusqu’à quand ? Une des conséquences du déracinement par l’industrialisation du travail et la centralisation de l’activité économique autour des grandes villes est la mort lente de certains savoir-faire qui disparaissent avec les gens qui les connaissaient : une tradition, une coutume, un savoir-faire non transmis est voué à mourir. Aussi, il nous faut être curieux de ces milliers de trésors dont la France déborde et qui parfois malheureusement se perdent dans les sinuosités de l’histoire.
Soyons attentifs aux traditions, chérissons-les, découvrons-les et quand nous en avons la possibilité, faisons-les perdurer. Elles se construisent parfois sur mille ans pour se perdre en une génération.
Résolutions :
- Arrêtons de nous dandiner sur les pistes de danse sous un déluge de décibels mais redécouvrons plutôt les farandoles, bourrées, quadrilles, rigaudons et valses.
- Apprenons le vin ! Le vin s’éduque, alors mettons-nous à l’école de ceux qui savent et transmettons cela à nos enfants. Une bouteille de vin, c’est un terroir, un petit bout de France, enfermé dans son écrin de verre, qui ne demande qu’à faire exploser ses parfums et fleurir ses bouquets d’arômes aux senteurs enchantées.
- Cultivons l’art de la table : habillons-nous pour dîner, mettons les petits plats dans les grands lorsque nous recevons, goûtons sans cesse de nouveaux plats régionaux.
- Habillons nos intérieurs de beaux meubles, anciens et de style. Quels que soient les budgets, il est toujours possible de dénicher de jolies choses, à son goût.
- Endimanchons-nous !