La maison Sainte Jeanne de Valois ouvre ses portes
Porteuse d’un projet inspiré par la doctrine de l’Eglise de soutien aux plus faibles, la maison Sainte Jeanne de Valois a ouvert ses portes le 8 mars 2017.
Tous les lecteurs de Famille d’abord connaissent bien l’aventure Sainte Jeanne-de Valois pour avoir eu, à plusieurs reprises dans les colonnes de leur revue, des nouvelles de l’évolution du projet lancé en décembre 2013. Le Mouvement Catholiques des Familles a été l’un de ses promoteurs, plusieurs de ses membres se sont mobilisés pour l’alimenter et le soutenir. Qu’ils soient, avec tous ceux qui se sont investis aux côtés de l’association gestionnaire du projet, remerciés de leur soutien, de leur générosité et de leur
Pourquoi, me direz-vous, avoir créé un tel lieu de vie ?
Parce qu’il est difficile pour une personne catholique, porteuse d’un handicap, de trouver dans l’éventail des institutions médico-sociales aujourd’hui mises à sa disposition, un établissement qui soit pleinement catholique, c’est à dire porteur des valeurs fondamentales du catholicisme, et incarnant dans sa vie courante et son organisation quotidienne, une mise en pratique des fondements de la vie chrétienne d’aimer et de servir Dieu et son prochain.
Dans la société sécularisée qui est la nôtre, la médiatisation du handicap, en particulier à travers le sport et le cinéma, ne doit pas nous abuser. Elle nous semble parfois recéler plus d’orgueil que de compassion véritable. Dans la vraie vie, les personnes dépendantes sont des « handicapés » qu’il faut « insérer », quitte à friser l’utopie ou à risquer de leur faire du tort en se comportant avec elles comme avec des êtres bien portants, alors qu’elles ne sont rien de plus que des personnes qu’il faut aimer et secourir tout en conservant un lien fort avec leurs familles à chaque fois que cela est possible.
Il a donc semblé aux porteurs de ce projet qu’il leur fallait apporter leur petite pierre, non seulement en paroles mais surtout en actes.
A la Maison Sainte Jeanne de Valois, qui a ouvert ses portes le 8 mars dernier, au milieu des élèves, des professeurs, des prêtres, des religieuses et des visiteurs, chaque résident vit au quotidien dans un « village » catholique. Ses proches peuvent venir lui rendre visite, ils seront accueillis dans l’hôtellerie du site. Les locaux dans lesquels il vit ont été élaborés avec soin pour qu’il y vive de manière agréable tout en visant la conformité à des normes exigeantes. Ceux qui encadrent la Maison en habitant avec les résidents sont là pour avoir soin d’eux tout en exerçant leur métier avec sérieux et engagement. Le développement et le maintien d’un bon esprit, esprit de famille, esprit d’amitié, esprit catholique, sont le ciment de l’œuvre et la condition de sa réussite. Un autre facteur de réussite du projet est la simplicité ; simplicité des comportements et des activités : se nourrir, prier, s’occuper de mille façons, se reposer, s’entraider, dans une atmosphère de calme et de gaieté. Les repas se prennent en général à la cantine au milieu des élèves, mais parfois se préparent et se prennent dans la Maison.
La journée est rythmée par le maintien de la Maison en bon ordre, les activités intérieures, jeux de société, petits ateliers artisanaux ou activités personnelles, ainsi que les activités extérieures. La création d’un jardin autour de la maison est en bonne voie et le projet d’une petite ferme est à l’étude. Le véhicule de la Maison permet d’effectuer des sorties. Les prières se font soit en commun dans l’oratoire de la Maison, soit dans la chapelle. La Maison a ouvert avec quatre pensionnaires et les six autres déjà identifiés les rejoindront mois après mois d’ici à la fin de l’année.
Les porteurs du projet souhaitent-ils en rester là ?
La bonne sainte Jeanne, reine de France devenue duchesse de Berry, enfant négligée puis épouse délaissée, reine infirme soumise aux humiliations ainsi qu’à des souffrances physiques et morales constantes depuis sa plus tendre enfance, fondatrice à Bourges de l’Ordre de l’Annonciade ou Ordre de la Vierge Marie, patronne géographique et spirituelle de notre œuvre, veille dorénavant sur celle-ci, et Dieu sait avec quelle vigilance !
Pour faciliter la continuité du lieu de vie de la Martinerie, mais aussi l’agrandir et susciter la création d’autres lieux de vie du même type dans d’autres régions de France, ses promoteurs ont mis sur pied, pour faciliter la recherche des financements, la Fondation Sainte Jeanne de Valois. Celle-ci résulte d’un partenariat entre le MCF, la Fraternité Saint Pie X et la Fondation du Logement Social qui abrite au sens juridique notre Fondation, en partageant avec elles les mêmes valeurs, pour favoriser l’accueil, l’insertion ou la réinsertion professionnelle et sociale de personnes ou familles ou personnes en difficultés.
C’est ainsi que le mouvement déclenché il y a trois ans souhaite, après avoir porté le site de la Martinerie au maximum de son potentiel, continuer à se développer en France, et nécessitera encore plus la mobilisation des familles catholiques. Pour que cette œuvre contribue en effet pleinement au bien commun des familles et à celui de la société, elle doit répondre à tous les défis, à la fois humain, médical, financier, administratif, qu’entraîne son projet d’accueil. Les membres du Mouvement Catholique des Familles seront donc encore sollicités !
Mais que faire de plus, me direz-vous, et comment s’y prendre ?
Beaucoup de réponses peuvent être apportées à cette question. La vie quotidienne dans la maison Sainte Jeanne de Valois demande, outre la participation active des trois personnes recrutées, celle de bénévoles qui vont venir animer des moments de vie, des ateliers qui répondent aux aspirations, aux désirs et aux possibilités des résidents. Tout peut être envisagé dans ce domaine : du Lego à la peinture, de la partie de pétanque à l’écoute musicale, de la visite culturelle à la pratique d’un sport. C’est la qualité de vie de nos résidents qui est en jeu. Ainsi est-il possible à chacun, seul ou avec d’autres, de venir une demi-journée, une journée, toutes les semaines ou tous les mois.
Deuxième besoin régulier, les travaux. Au regard des perspectives d’agrandissement et de l’agencement des extérieurs du bâtiment de la Martinerie, de nombreuses tâches restent à exécuter : il s’agit de la construction de la ferme et du poulailler et de l’aménagement du 1er étage en appartements ou studios. Un camp chantier est organisé, juste après le Congrès des Familles pour ceux qui voudraient rester sur place, à la Martinerie, pendant la semaine du 10 au 16 juillet 2017. Une semaine familiale donc avec ambiance garantie ! Inscription par courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Certains donateurs nous ont donné des meubles, mais il nous en manque encore, par exemple du mobilier pour l’oratoire ; d’autres nous ont donné des jeux éducatifs ou des livres. Là encore, ne pouvant dépenser de grosses sommes dans de pareils achats, nous sommes demandeurs et preneurs de certains mobiliers ou objets, à la condition bien entendu qu’ils soient en bon état.
Enfin pour finir, notre œuvre a besoin d’être mieux connue. Parlez-en autour de vous, c’est ainsi que viendront nous rejoindre les familles dans le besoin d’un lieu d’accueil pour un parent, les personnes généreuses qui participeront par un don, même modeste, aux besoins engendrés par notre développement. Des moyens d’information sont à votre disposition. La maison Sainte Jeanne de Valois a son site internet : www.maison-sjdv.fr. N’hésitez donc pas à vous connecter.