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Centre d'Action médico-sociale précoce

La structure à connaître en cas de déficience ou de handicap chez l’enfant de 0 à 6 ans, c’est le C.A.M.S.P.

Vous attendez un enfant et l’échographe vous annonce une maladie génétique ou un handicap quelconque ? Votre pédiatre détecte une anomalie dans le développement de votre enfant ? Après avoir confié vos inquiétudes à votre mari et tenté de vous rassurer auprès de votre sœur ou de votre chère amie, vous contactez le Centre d’Action médico-sociale précoce (C.A.M.S.P.) et vous prenez rendez-vous.

Il ne faut pas en avoir peur

Vous êtes accueilli avec bienveillance par un neuropédiatre qui n’est là que pour vous aider, vous et votre enfant.

Il existe une vraie frontière entre le C.A.M.S.P. et l’hôpital en termes de fonctionnement. Autant nos craintes peuvent être fondées en ce qui concerne la médecine conventionnelle, autant le C.A.M.S.P. est très respectueux de ce que l’on est, de la manière dont on vit le handicap et de ce que l’on souhaite ou non pour nos enfants. Nous restons les pilotes de notre avion.

Ici il n’est question que de rééducation (psychomotricité, kinésithérapie, orthophonie), d’accompagnement, d’éclairage sur les aides concrètes et immédiates pour les enfants et leurs parents.

La prise en charge est souple : vous pouvez choisir un praticien du C.A.M.S.P. mais aussi un praticien libéral (remboursé de la même manière). Vous pouvez décider avec le neuropédiatre d’abandonner telle rééducation pour le bien de votre enfant, pour la reprendre éventuellement plus tard. Vous pouvez en discuter très régulièrement au rythme des progrès ou des difficultés de votre enfant.

Les missions médicales des Centres d’Action médico-sociale précoce

Les C.A.M.S.P. ont pour missions :

  • le dépistage précoce des déficits sensoriels, moteurs ou mentaux ;
    la cure ambulatoire et la rééducation des enfants qui présentent des déficiences sensorielles, motrices ou mentales ;
  • la mise en place d’actions préventives spécialisées ;
  • une guidance des familles dans les soins et l’éducation spécialisée requise par l’état de l’enfant au cours des consultations ou à domicile.

Les personnes concernées sont les enfants handicapés (tous types de déficiences de 0 à 6 ans).

La déficience peut être un état temporaire ou permanent. Elle n’implique pas forcément que l’enfant handicapé soit considéré comme malade. D’une déficience résulte une ou plusieurs incapacités qui correspondent à l’aspect fonctionnel du handicap. L’incapacité s’apprécie avant appareillage ou aide technique.

La totalité des interventions réalisées par les C.A.M.S.P. est prise en charge par l’Assurance Maladie.

Les missions sociales du C.A.M.S.P.

Le C.A.M.S.P. offre un accompagnement social indispensable : les assistantes sociales et médecins en lien avec les professionnels des maisons départementales des handicapés (M.D.P.H.) sont extrêmement efficaces pour nous obtenir les aides auxquelles nous pouvons prétendre pour la prise en charge de notre enfant (carte de stationnement, allocations, aides à la vie scolaire, taxis etc.).

Les dossiers sont montés par des assistantes sociales qui utilisent une dialectique très précise pour présenter la situation de l’enfant et ses besoins. Les dossiers sont renforcés par des courriers du neuromédiateur qui connaît votre enfant par cœur et qui cherche vraiment à correspondre à votre projet familial.

Le C.A.M.S.P. nous ouvre des portes et nous indique des portes inconnues jusqu’à présent. Il sait ce qui a été refusé en commission, et pour quelle raison, et adapte les demandes en fonction. Il sait ce qu’il faut dire ou ce qu’il vaut mieux taire… Il envoie les dossiers, contrôle, relance…

L’enfant suivi par l’équipe d’un C.A.M.S.P. peut fréquenter l’école maternelle à temps plein ou à temps partiel. Si l’école n’est pas conciliable avec son handicap, il vous sera présenté plusieurs solutions d’accueil ou de prise en charge. Les professionnels vous accompagnent, si vous le souhaitez, lors de vos rendez-vous dans les écoles ou structures d’accueil (toujours dans le but de vous soutenir par leur dialectique très appropriée et pour vous éviter des maladresses susceptibles de vous priver de certaines aides).

En conclusion

Nous bénéficions de rééducations qui évoluent en fonction des besoins de notre enfant.

Un rendez-vous tous les six mois avec le médecin neuropédiatre du C.A.M.S.P. permet une prise en charge très personnalisée et adaptée à l’enfant et aux projets éducatifs de ses parents.

Si la qualité des soins et les compétences médicales diffèrent en fonction des C.A.M.S.P., il serait dommage de se priver de regards professionnels qui côtoient le handicap au quotidien et savent conseiller des soins appropriés totalement inconnus des familles non concernées... Ce que nous sommes avant d’être confronté au handicap.

Ne vous laissez pas impressionner par le côté «cour des miracles». Au C.A.M.S.P. nous voulons tous la même chose : que nos enfants aient toutes les chances de développer au mieux leurs capacités.